Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Echos de Nampilly
Publicité
Archives
20 décembre 2009

Le Grand Jeu et le Pays Perdu 3/3

Cahiers Robinson n°25 - 2009

Jean-Louis Foncine: éléments pour une poétique du "Pays perdu"
Laurent Déom
Université Lille 3 - Charles de Gaulle

Bien que Jean-Louis Foncine ne soit pas l’inventeur du Pays perdu, il le décrit avec force détails et joue sur deux acceptations de sa signification. Le Pays perdu peut être celui «qu’on ne peut localiser» ou bien celui «dont on n’a plus la jouissance». Le Pays perdu est forcément éloigné de la civilisation, méconnu, source de mystère ; il est surtout «le paradis des coureurs d’aventures» (La Bande des Ayacks).

Un paradis perdu ?

La référence au paradis apparaît aussi bien dans La Bande des Ayacks que dans La Forêt qui n’en finit pas. La nature intacte et la préservation d’une atmosphère mystérieuse participent à une impression de sacré, d’étrangeté qui se dégagent des descriptions picturales du Pays perdu.

Picturales, en effet, car, dans le prologue de La Bande des Ayacks, c’est bien face à un tableau éblouissant que se retrouve le narrateur qui sort de la forêt et passe ainsi d’un monde (le sien, le nôtre), à un autre (le Pays perdu) où peut se réaliser l’extraordinaire espéré (l’aventure).

Rêveries

Le Fantôme de la Haute-Solitude reprend cette idée de picturalité puisque le conte part entièrement d’une photo. Mais Jean-Louis Foncine ne s’arrête pas là, renforçant ce lien avec l’image par la description d’un tableau vivant (des adolescents sur une barque, dirigés par un adolescent qu’on croirait issu des Niebelungen). Cette fois, l’image devient même réelle, représentée par Pierre Joubert, face au texte. Mais pour le narrateur, comme pour l’ami qui l’écoute, ce spectacle relève plus du rêve que de la réalité : rêve éveillé devant la photo de l’adolescent, rêve devant l’arrivée de la barque, rêve encore d’une autre vie, plus libre, plus aventureuse que celle, banale, d’écoliers étouffés par la civilisation. Ainsi le Pays perdu pictural devient source d’une nouvelle vie, sur le plan de l’imaginaire.

Le romantisme de Jean-Louis Foncine réside donc, entre autres, dans l’image et la rêverie (à travers la présentation et la représentation), ainsi que dans la poésie elle-même.

--> Commander les Cahiers Robinson <--

Note: nous souhaitons ici uniquement résumer les Cahiers Robinson sans y apporter ni précision ni jugement. Il ne s'agit en aucun cas pour nous de commenter les textes mais uniquement de les présenter (d'où la non-correction de certaines erreurs, que nos lecteurs rectifient en commentaire, ce qui est parfait) ce que nous espérons faire à peu près correctement, d'ailleurs, vu la complexité de la langue utilisée. Cependant nous regrettons que des études qui ont pour sujet le Pays perdu du Signe de Piste se limitent à quelques titres dont la plupart de Jean-Louis Foncine, qui sont d'ailleurs les mêmes d'une étude à l'autre. Le Pays perdu est bien plus vaste qu'il le paraît et reste, dans sa majorité, encore à découvrir...

motifsouris

Publicité
Publicité
Commentaires
F
Oui, restent à définir les règles de l'entreprise
L
Chiche
A
"Le Pays perdu est bien plus vaste qu'il le paraît et reste, dans sa majorité, encore à découvrir..."<br /> <br /> Comme c'est vrai. Il y a là un champ d'étude terriblement intéressant et original. On s'y met ???
Publicité