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Les Echos de Nampilly
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16 novembre 2010

Les Amis du Signe de Piste : 35 ans - 3

Fluctuat nec mergitur

Et pendant ce temps là, Desclée de Brouwer laissait la collection au groupe éditorial Bégédis (1983), qui la confiait aux Éditions Universitaires dont Alain Gout devint Directeur. La situation ne pouvait que s'améliorer : il n'était pas paru un seul Signe de Piste nouveau de décembre 1981 à décembre 1983 ! Et Claudio succéda à La D.S. de Creil, le Nouveau Signe de Piste 120 au  Nouveau Signe de Piste 119. Soutenue par les espoirs et le travail de tous, la collection du Nouveau Signe de Piste parvint au numéro 146 en avril 1989 : Les Héritiers du Libertador, de Paul Azy. Quel intersigne faut-il voir dans ce titre, ou quel avertissement, ou quelle ironie du destin ? Toujours est-il qu'une guerre éclata. Alain Gout fut démis de son poste. Des auteurs étonnants furent publiés sous le label Signe de Piste : London ! Simenon !! Simak !!! Sans aucun rapport avec la collection. Dalens et Foncine resistèrent. Trois ans et plus de combats difficiles pour tenter de sauver l'esprit du Signe de Piste.

L'association assistait navrée à la bataille, bien sûr toute entière du côté des auteurs, mais non sans difficultés elle aussi. Philippe Roy à son tour, après nous avoir ouvert les portes du Hackenberg et de la ligne Maginot (mais sans plus de succès devant l'ennemi, hélas en 1980 qu'en 1940), avait dû céder le gouvernail que reprit notre ami dévoué Jean Weber.

On espérait quelque nouvelle Fusée...

Et puis, la tempête passa. Fleurus s'offrit non seulement la collection, mais acquit le label d'Alsatia. On espérait quelque nouvelle Fusée… Las, la situation était bien loin d'être idyllique. Après une réapparition de la collection dans les librairies, les nouveautés cessent en 1996. La collection apparaît plutôt comme le wagon de queue d'une machine éditoriale essentiellement destinée à la petite enfance. Simultanément, nos bons et chers auteurs continuent à publier ici et là, hors de la collection. L'association n'y est pas pour rien. Si le feu continue à brûler, c'est aussi parce que nous y jetons fagots et branches, et troncs parfois !

PrinceEric_TheatreUne nouvelle dynamique pour l'association

La présidence échut en 1992 à André Renaud, et nous avons persévéré. Le bulletin passa à quatre livraisons par an et nous pûmes ainsi consolider le tissu de l'association. Personne ne se ménagea, les auteurs encore moins que les autres. Nous avons pu réussir fortuitement quelques jolis coups et Le Prince Éric au théâtre Maurice Ravel à Paris le soir du 29 mars 1996 ne fut pas l'un des moindres. Et puis les frères Belges nous ont rejoints, précédant de peu les frères « Kid-du-Nord », tandis que du côté éditorial, si Fleurus somnole assez profondément, les collections Totem, Coureurs d'Aventures, eux viennent à l'aide.

Sans doute l'usure du temps n'a-t-elle pas atteint seulement quelques énergies éditoriales, quoique, vous le voyez, une certaine relève se manifeste. Mais nous avons perdu du monde : X.B. Leprince, Georges Ferney, Jean Valbert, Jean-Louis Dubreuil, Serge Dalens, Georges Cerbelaud-Salagnac, Pierre Joubert, qui encore ? Et mon ami Paul Henrÿs, et - il y a déjà tant d'années - le cher Arnaud de Corbie. Et qui, déjà ?…

A suivre...

motifmessages

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