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Les Echos de Nampilly
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23 septembre 2006

Christian Guérin, le 20ème siècle et le Signe de Piste

Le fameux article de Christian Guérin est maintenant accessible en ligne pour tout le monde, sur Persée. Nous vous en proposons ici quelques lignes (le début). Suivez le lien pour avoir l'intégralité...

LA COLLECTION SIGNE DE PISTE
POUR UNE HISTOIRE CULTURELLE DU SCOUTISME EN FRANCE

Christian Guérin 

Le prince Éric, Le bracelet de vermeil, les illustrations de Joubert: pour des générations, la collection «Signe de piste» a incarné la culture du scoutisme. Parce qu'elle jouait sur un système de représentations pourvu d'une grande cohérence pédagogique et affective, elle sut imprégner tout un imaginaire individuel et collectif, dont la vigueur et les traces justifient amplement l'analyse.

Signe de piste » (« SDP ») tient une place tout à fait à part dans l'univers des collections romanesques destinées à la jeunesse. Cette collection est créée par Alsatia, la maison d'édition colmarienne, à la veille de la seconde guerre mondiale ; mais elle s'en sépare à la fin des années 1960, comptant alors à son actif 201 romans (305 si l'on y ajoute ceux des «collections-filles»), pour chercher à subsister comme entité autonome, forte d'une identité très marquée, chez d'autres éditeurs. Elle naît aussi dans le giron du scoutisme catholique ; mais elle en est officiellement exclue dans la seconde moitié des années 1950. Par ailleurs, ses deux auteurs-phares, qui l'ont également dirigée, Serge Dalens et Jean-Louis Foncine, peuvent se prévaloir d'être les écrivains français pour la jeunesse ayant réalisé de leur vivant les plus gros tirages ; mais «Signe de piste» ne s'est jamais appuyé sur une publicité «grand public», ni sur un réseau de distribution puissant. Enfin, comme pour toute entreprise éditoriale, le propos du «Signe de piste» fut commercial, mais il n'a jamais occulté une ambition plus large et très ancienne, celle de forger un «esprit SDP» animant une «grande famille» sinon un «clan», avec ses sectataires, ses grands prêtres, ses vieux sages, ses organes de communication interne ; aussi ses meilleurs ouvrages, et surtout les plus anciens, des «classiques», simples livres brochés pourtant, atteignent-ils aujourd'hui des prix inattendus chez les bouquinistes1, le «culte» rendu par les initiés étant ici plus en cause que l'esprit de lucre.

Si l'on ajoute que «Signe de piste» se trouve pris, au début des années 1960, dans une vive polémique qui démontre à quel point la collection fut susceptible de délier les passions2, et qu'elle est entourée d'une sulfureuse aura dans laquelle les prises de position enflammées de Gabriel Matzneff, les révélations de Leila Seibar ou l'impertinence espiègle de la revue Recherches n'entrent pas pour rien, on cernera mieux le caractère profondément original du phénomène. Qu'a donc eu cette collection de si extraordinaire ?

--> Pour avoir la réponse <--

Référence bibliographique : Vingtième Siècle. Revue d'histoire, Année 1993, Volume 40, pages 45 à 61.

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Commentaires
B
Si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi.<br /> <br /> Ou étaye tes accusations en essayant de ne pas faire de fautes d'orthographe ou de syntaxe : tu n'en seras que plus crédible. Pour l'instant, sans thèse construite, tu ne lances que des ragots. Ce qui est singulièrement éloigné de l'esprit "Signe de Piste".
C
Personnellement, les commentaires et les propos de Mr Guérin qui lui se prétend historien lui ont étaient rapporté pour la plus part par un de nos plus célèbre auteur du SdP sans doute jaloux...
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