On a aimé
Pour nous changer des anathèmes reprenant finalement toujours la même rengaine : "Harry Potter signe de l'abêtissement d'une société mercantile, capitaliste et surmédiatisée, gna gna gna", émanant la plupart du temps de ceux qui l'opposent à une littérature "engagée" et sousmédiatisée, donc forcément de qualité : une très bonne analyse du personnage de Severus Rogue/Snape, le méchant qu'on aime mystérieusement ou que l'on déteste passionnément, parce qu'il ne semble pas tout à fait si méchant ou alors fourbe et ignoble au-delà de tout ce que l'on peut imaginer. Une analyse qui va au-delà des études simplistes et gamines de d'habitude, et qui donne une lecture religieuse intéressante, (bravant la désaprobation papale d'ailleurs, alors que l'auteur semble être un fan de Benoît XVI, mais l'infaillibité ne marche que sur les points de dogme, et aux dernières nouvelles Rowling n'est pas une théologienne catholique ). Bref, une très belle lecture catholique du héros noir le plus attachant de la saga, reliant Rogue au Judas qui doit jouer son rôle de méchant afin que "tout s'accomplisse".