Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Echos de Nampilly
Publicité
Archives
13 octobre 2010

Exposition Pierre Joubert à Versailles 2

Salle suivante : les romans. Donc Signe de Piste. Ah ben non, pas encore. Attirées par la couverture de Chefs d’œuvre tome 4 au-dessus de la cheminée, nous n’avons même pas fait attention au reste. La salle est consacrée aux romans illustrés par Pierre Joubert... sauf Signe de Piste. On y trouve les collections Marabout, le cycle de Pellucidar et, ce que nous avons le plus appréciés, les romans parus aux Presses de la Cité.

100_1284cop2

C’est en effet à ce sujet que nous avons appris le plus de choses. Des dessins peu connus, peu repris. Des titres qui sentent si bon les années 60 que beaucoup n’ont probablement pas été réédités, ou sous d’autres couvertures. Nous entrons ici dans un domaine de Pierre Joubert que nous connaissions peu : un trait ferme, plus puissant, plus adulte que celui des Signe de Piste. Un trait « à la Bob Morane » mais appliqué à des thèmes différents, nouveaux (pour nous).

100_1286cop2

Nous ne pouvons pourtant admirer que peu d’originaux de cette série. Tout comme les Bob Morane : seules trois couvertures sont exposées. Guillaume Pahlawan nous explique que cela est dû en partie à la provenance des dessins. En effet, toutes les œuvres originales appartiennent aux héritiers de Pierre Joubert. Ce qui représente à la fois une source inépuisable et une contrainte. En ce qui concerne par exemple les dessins Marabout, la famille Joubert ne possède plus que ces trois couvertures (dont une « inédite » chez Marabout, refusée par l’éditeur). On ne s’appesantira pas ici sur les fameuses couvertures volées dans les années 70 lors de la liquidation de Marabout, cela nous écarterait du sujet.

100_1283cop2

D'autre part, il a bien fallu faire un choix : les dessins proposés étaient au nombre de 2000 alors que le musée ne pouvait en accueillir que 150 environ. Le nombre a été imposé par la place consacrée à l’exposition : plus le lieu était grand, plus on pouvait en mettre. En tout, nous admirons ici plus de 170 oeuvres. Cela représente à aujourd'hui la plus grande exposition organisée en l’honneur de Pierre Joubert ! Il y a eu une à Angoulême, il y a quelques années, mais il ne s'agissait alors que de reproductions. Et puis les cent ans du scoutisme à la Maison de la Bande Dessinée, à Bruxelles en 2007, mais on ne comptait qu'une dizaine de dessins signés Pierre Joubert… Vraiment, l’exposition du musée Lambinet représente pour les amateurs de Pierre Joubert un événement exceptionnel !

Euh… on s’emballe, on s’emballe. Revenons à nos moutons. Ou à nos dinosaures, plutôt, puisque nous en sommes maintenant à regarder de plus prêt les romans d’Edgar Rice Burroughs : le cycle de Pellucidar. Là encore, des dessins – et des romans – pour un public plus âgé, des héros adultes, aux limites du nu, des décors quasi inexistant, des créatures qui font froid dans le dos, loin des monstres vert pomme et tout flasques des vignettes Suchard. Normal, ça colle aux romans, répondrez-vous. Oui, bien sûr.

100_1285cop2Peut-être moins d'originaux dans cette salle que dans les autres, donc, mais par contre on s’attarde sur les vitrines. Une pour les Presses de la cité, Pellucidar et autres, et une entière pour Marabout.

Oui, c’est vrai, on ne vous en a pas encore parlé. Dans chaque salle, en plus des illustrations, on trouve un très large échantillon des publications, sous verre, qui correspondent aux œuvres exposées. Des romans dans un état proche du neuf, des pièces rares (voire introuvables) : on devine derrière tout cela un collectionneur consciencieux et appliqué. Si les originaux proviennent de la famille Joubert, le contenu des vitrines est – nous l’apprenons à la fin de notre visite – la propriété de Jean-François Vivier, que les collectionneurs Pierre Joubert connaissent au moins de nom. Jean-François a participé à l’organisation de l’exposition en y apportant sa connaissance de Pierre Joubert et ses collections personnelles. Il signe également les textes qui introduisent chacun des thèmes et l’on sent bien entre les lignes le fin connaisseur. Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de le rencontrer sur place.

Rencontre également avec Pierre Joubert, par écran interposé (eh non, ni table tournante, ni boule de cristal, quelle déception !), à travers un documentaire réalisé en 1981. L’association Grif’Graphe a re-monté ce petit film, y a ajouté des interventions de Patrice Pellerin et Emmanuel Lepage, pour le présenter durant l’exposition. Ce document, que vous avez certainement déjà pu voir en ligne, permet de pénétrer le saint des saints : l’atelier de Pierre Joubert. Nous y découvrons le Maître au travail, dans toute sa richesse et sa simplicité.


Le film est ici dans sa version youtube, sans le nouveau montage et les interventions extérieures
que nous pouvons voir à Versailles.

A suivre...

affiche

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité