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Les Echos de Nampilly
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1 mai 2010

Serge Dalens et Le Bracelet de vermeil 2/2

Relire le début

Le maître-mot, c’est transmettre. Il faut défendre, et si faire se peut, agrandir l’héritage qui est le nôtre. Héritage religieux, familial, national, occidental ou européen. Il est bien difficile d’invoquer des racines, si l’on n’a pas reconnu et honoré les siennes, de parler sereinement de l’avenir, si l’on n’a pas compris et retenu les leçons du passé.

En France, la littérature de jeunesse, le plus souvent méprisée des critiques, n’a droit, au fond du jardin, qu’à la cabane des «petites lettres». En Allemagne, dans les pays scandinaves ou anglo-saxons, elle est à l’honneur. Et cette différence se répercute sur l’équilibre plus ou moins solide qu’apporte un système d’éducation où la lecture a ou n’a pas sa véritable place.

Et le scoutisme, me dira-t-on, qu’en faites-vous ? Il occupe à nos yeux une place privilégiée, car «…le chef offre un modèle auquel l’éclaireur ou la guide s’efforcera de ressembler, le jeu apaise l’imagination, la fraternité répond au besoin d’affectivité, le sens de l’observation calme la curiosité, l’esprit de service s’oppose à l’égoïsme…» (Jean-Charles de Coligny). C’est pourquoi tant de « romans scouts » ont vu et verront encore le jour. Certains le déplorent, à commencer par des éditeurs peu au courant, qui semblent prêts, sinon à renier, du moins à reléguer à l’arrière-plan des titres qui leur procurent encore profit et notoriété. « C’est périmé ! » disent-ils, ignorant sans doute l’extraordinaire renouveau spirituel de ce temps.

Le Bracelet de vermeil est-il du nombre ? Malgré leur enthousiasme et la force de leur amitié, Eric et Christian auraient été bien incapables de lui maintenir la tête hors de l’eau, si des milliers et es milliers d’autres amis n’étaient venus à la rescousse, les premiers voici cinquante ans, les derniers hier, aujourd’hui, et peut-être demain.

C’est à eux que s’adresse mon plus chaleureux merci, en souhaitant que l’hommage rendu à l’œuvre de la prime jeunesse ne me prive pas de l’indulgence espérée pour celle de l’âge mûr.

Serge Dalens
Octobre 1987

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