Pierre Joubert et la bande dessinée 3/3
Dans Chefs d’œuvre tome 2 (Littaye, 1983) il ajoute, à propos de la bande dessinée : «On ne m'en a jamais demandé, mais je crois que je n'aurais pas eu la patience». Et dans Hop! n°33, de décembre 1983, il écrivait à propos de la bande dessinée «Je regrette simplement que d'admirables compositions soient gâchées par ces crachats blancs que sont les bulles» et se demande quand on va en revenir au texte sous image de ses deuxièmes amours.
Alors Joubert et la bande dessinée, un rendez-vous manqué ? Doit-on le regretter ?
L'Escoute n°192, février 1944, repris dans La Fusée 75-76
Et pourtant il reste présent dans la presse pour jeunes de 1935 à 1974, à travers des illustrations, puis des couvertures, et cette activité fit sans doute beaucoup pour sa popularité en dehors du scoutisme: Enfants de France, Bayard, Coeurs Vaillants, Jeudi Matin, Grandir, Ames Vaillantes, Benjamin, Terre des Jeunes, Francs Jeux, Jeunes Années, Frimoussette, Lisette Caroline, plus cinq couvertures d'albums de Bob Morane et vingt quatre couvertures pour les adaptations en bandes dessinées format poche Signe de Piste forment un ensemble hétéroclite, sporadique mais non négligeable.
Jacques Dutrey
Extrait de Joubertomania n°24, 2009